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Yokaï, Fantômes du Japon de Lafcadio Hearn

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  • 14 mai 2024
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : il y a 6 jours


Je vous parle aujourd'hui d'une très belle découverte. Il s'agit des deux recueils Yokaï, Fantômes du Japon de Lafcadio Hearn (1850-1904), publiés aux Editions Synchronique.


Les deux volumes sont sous-titrés, pour le premier "Horreurs et prodiges" et, pour le second "Vertiges et enchantements".


L'auteur, écrivain irlandais, grand voyageur, a découvert plusieurs cultures. Il a vécu aux Etats-Unis, en Martinique, et enfin, au Japon. Il s'y marie, obtient la nationalité japonaise, change de nom, et y finit sa vie. Grand admirateur de la culture de son pays d'adoption, il n'aura de cesse d'en faire partager les subtilités à travers le monde.


En parcourant le pays et à travers ses lectures, il recueille de nombreux contes, légendes, mythes japonais, et les couche sur le papier.


Ces deux recueils, richement illustrés par des grands maîtres de l'estampe, réunissent un immense corpus de petits récits fantastiques, permettant de se familiariser avec des traditions japonaises ou des concepts bouddhistes et shintos.


Les contes ne sont pas extrêmement horrifiques mais relèvent plus du monde onirique, même si des fantômes, revenants, âmes perdues, génies protecteurs, y trouvent toute leur place.


L'amour en est un thème premier : nous y rencontrons des défunts amoureux transis incapables de quitter la Terre tant leur amour est intense, mais aussi des couples se jurant de s'aimer "pendant 7 vies", ce qui conduit leurs âmes à se retrouver encore et encore après la mort et la réincarnation ; des jeunes femmes cherchent le grand amour bien que décédées depuis longtemps et entraînent leur cher et tendre dans le trépas ; un jeune homme s'éprend d'un tableau et fait apparaitre l'élue de son cœur...


D'autres contes sont plus noirs, certains sont drôles, et quelques-uns moralistes.


Tous méritent d'être lus et certains sont si bien écrits qu'ils nous font oublier le monde autour de nous.


Certains, enfin, offrent de belles réminiscences de contes européens plus connus, tel ce jeune homme qui, ayant suivi sa fiancée dans son royaume, revient voir sa famille grâce à une amulette que lui a confiée la belle. S'il l'ouvre, il ne pourra jamais retrouver son amour. Il se rend compte que le temps a passé plus vite chez lui et que les siens sont tous morts depuis longtemps. Et il ouvre la boîte… Et ne reverra jamais son Amour.


Ces deux recueils se lisent avec avidité, et devraient ravir les amateurs de contes ou ceux qui souhaitent découvrir les mentalités japonaises.



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