Cernunnos, dieu Cerf des Gaulois, d'Alexis Charniguet et Anne Lombard-Jourdan
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- 28 avr.
- 2 min de lecture

Je vous présente aujourd'hui un essai, coécrit par Anne Lombard-Jourdan et Alexis Charniguet, consacré à "Cernunnos, dieu Cerf des Gaulois", publié par les Editions Larousse.
En avant-propos, je tiens à dire que ce livre m'a particulièrement déstabilisée, et que, à cet instant, je suis encore incapable de dire si je l'ai aimé ou pas. Et je vous explique pourquoi :
Le titre de l'ouvrage, prometteur pour qui s'intéresse à la mythologie et à l'Histoire gauloise, est particulièrement alléchant. Les premières pages nous présentent les grandes facettes de ce Dieu assez peu connu. Figuré sur de rares représentations, dont le fameux pilier des Nautes (voir photos 2 et 3) datant de l'époque gallo-romaine, il semble évoquer, symboliquement, la force, la fécondité, le renouveau printanier, notamment car il est souvent couplé à l'image du serpent.
De ce premier symbolisme, les auteurs nous entraînent sur les traces du Cerf et de son utilisation dans le symbolisme royal. A partir de cet instant, nous allons perdre le fil qui nous reliait à Cernunnos, pour être plongé dans la symbolisme du pouvoir royal, la construction du roman national ainsi que la place incontournable jouée par le site de Saint-Denis.
Le déroulement de la démonstration se fait par étapes. Tout commence lorsque la plaine du Lendit (Nord de Paris, pour simplifier), devient le lieu possible des grands rassemblements gaulois, la fameuse forêt des Carnutes. Espace chargé de magie, centre de pouvoir et de symboles, où naîtra, plus tard la Basilique Saint-Denis. De la devise "Montjoie Saint-Denis" à la création de la Fleur de Lys, l'Histoire royale défile sous nos yeux.
Tout cela est passionnant, fascinant, parfois un peu facile et pas toujours justifié très scientifiquement. Les étymologies, rapportées à une langue mère indo-européenne, semblent couler de source, sans toujours évoquer les multiples interprétations possibles. Et pourtant, les pages se tournent et l'essai se lit vite.
Mais, alors, et Cernunnos ? Oublié, trop peu abordé, au point que l'on se dit que le titre du livre mériterait d'être intégralement modifié.
Je suis donc restée sur ma faim concernant la mythologie gauloise et la découverte plus poussée de ce Dieu Cerf. Et, dans le même temps, j’ai appris de multiples anecdotes.
Un essai à lire pour les curieux de symbolisme, d’Histoire royale et de construction du roman national, mais pas pour les simples amoureux de mythologie !
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