Les derniers bastions de Quentin Isopet
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- 9 août
- 2 min de lecture

En ce dimanche très ensoleillé, je vous entraîne, à contre-temps, dans un roman noir : "Les derniers bastions" de Quentin Isopet.
Ils répondent à des pseudonymes aussi fleuris que La Truite, Rabbi et le Boucher. Des hommes qui, dans la première moitié du XXe siècle, ont vécu l'horreur de guerres et ont été plongés dans un monde de violence, de trafic, de tortures. Un élément particulier les unit : leur haine et besoin de vengeance à l'encontre de celui qu'on appelle Le Moignon.
L'auteur nous fait pénétrer dans un monde noir et impitoyable, où des hommes, malmenés par la vie, sont devenus durs comme la pierre. Et pourtant, il nous offre un ouvrage poétique, merveilleusement travaillé, qui finit par nous faire aimer ses héros.
Car le style de l'auteur est absolument incroyable ! On se croirait revenu à l'âge d'or des dialoguistes, lorsque Michel Audiard remplissait les salles et mettait dans la bouche d'acteurs comme Gabin les plus fabuleuses des réparties.
Les pages de ce roman se savourent et défilent si facilement. Des phrases courtes, qui claquent et s'enchaînent sans lourdeur. Et des dialogues, en quantité, où chaque mot est délicatement pesé pour chanter à l'oreille et rester dans la tête. On lit une phrase, et on la relit, pour le plaisir. Les personnages devenant alors des philosophes, des gens de bon sens, des érudits qui trouvent le concept juste pour toucher, et se piquer.
Je ne vous en dirai pas plus sur le contenu de l'œuvre, mais ne peux que souligner le talent de l'auteur et vous inciter à le découvrir au plus vite. Vous y trouverez une belle page d'histoire, racontée comme on ne le fait plus, et c'est tellement dommage ! Un pur régal pour les amateurs de notre magnifique langue.







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