Cadavres chinois à Houston de Peter May

Je continue tranquillement la série chinoise de Peter May avec le Tome 4 Cadavres chinois à Houston publié chez Actes Sud dans la collection Babel Noir.

La saga met en scène un policier chinois, Li Yan, ainsi qu'une pathologiste américaine, Marguerite Campbell. Ils font connaissance au cours d'une enquête et développent une relation intime. Les trois premiers volumes se passaient en Chine.

Dans ce quatrième volume, Margaret est retournée vivre aux Etats-Unis, et Li Yan s'y installe aussi, à l'autre bout du pays, en tant qu'agent d'ambassade. Lorsqu'une centaine de corps d'immigrés chinois sont découverts dans un camion, Margaret et Li sont amenés à coopérer, notamment avec les services de santé du pays. Car, sur chaque corps apparaît une étrange piqure, trace d'inoculation d'une maladie disparue.

Dans ce quatrième opus, Peter May, en changeant de pays, redonne un bel élan à sa saga. Il continue d'exploiter les relations particulièrement tendues entre ses deux héros, et nous plonge dans une enquête plutôt effrayante.

Il en profite pour aborder les thématiques de l'immigration illégale, des passeurs, des violences et de la prostitution. Son roman tend vers le thriller scientifique, lorsqu'il aborde les possibilités de guerre bactériologique, de manipulation ARN de virus, ainsi que les expériences réalisées dans les laboratoires P4.

La condamnation par l'auteur des dérives du monde scientifique me semble assez récurrente chez l'auteur. C'est, de toute façon, un beau prétexte pour des thrillers version course contre la montre.

En conclusion, Cadavres chinois à Houston constitue un très bon polar, peut-être l'un des meilleurs de la série chinoise, mêlant suspense à une pointe d'humour. Je continuerai avec plaisir la saga.