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Obscure et céleste de Marco Malvaldi

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  • 30 mai
  • 2 min de lecture

Nous partons aujourd'hui à la rencontre de Galilée, avec le roman historique "Obscure et céleste" de Marco Malvaldi publié aux éditions du Seuil.


1631, la peste sévit à Florence. La population vit recluse et tout est fait pour limiter la propagation de l'épidémie. Même le couvent des clarisses San Matteo d'Arcetri, qui vit dans le dénuement et l'absence de contact avec l'extérieur, voit ses mesures se durcir. Et, lorsque le chanoine Gini est envoyé sur place pour effectuer un contrôle portant sur les bonnes mœurs des sœurs, il se retrouve au cœur d'une affaire sordide, entourant le décès d'une des moniales.


Ce couvent, où règne la plus grande pauvreté, abrite pourtant la descendance d'un des plus importants savants de l'époque, Galilée ! Résident à peu de distance, il se rend régulièrement au parloir pour échanger avec sa fille aînée et lui demander de recopier de sa belle écriture, au fil de son avancée, les passages de son ouvrage à venir : "Dialogue sur les deux grands systèmes du monde".


Quel lien y a-t-il entre la défunte, cet ouvrage sulfureux et la réparation d'une horloge ? Quel secret se cache dans les profondeurs du couvent ? Telles sont les questions que vont devoir se poser Galilée et le chanoine enquêteur !


Les premières pages de l'ouvrage se font particulièrement déstabilisantes tant le style de l'auteur est atypique. Il enchaîne narration classique et apostrophe du lecteur, sans réelle transition, et ajoute allégrement commentaires et digressions, parfois dans un langage familier.


Mais, très vite, la trame narrative m'a happée, et les incises de l'auteur ne m'ont plus gênée, d'autant qu'elles étaient parfois très drôles.


Le roman nous présente une période difficile de la vie de Galilée, celle de la préparation et de la publication de l'ouvrage qui lui a tant coûté ! Il met aussi l'accent sur les causes de la mise à l'index de ce livre.


Ce roman, au-delà des apparences, est bien documenté, annoté, et la postface adjoint même une petite biographie de Galilée.


La présentation de la vie au couvent est plutôt amusante, mettant l'accent sur les rapports pas toujours simples entre moniales et sur le ressentiment de certaines quant à leur claustration.


Une fois passée la surprise causée par le style, réellement non académique, de l’auteur, le roman devient un réel plaisir. Il se lit plutôt vite, et présente comme seules difficultés de ne pas s’embrouiller dans les prénoms des moniales et de prendre son temps pour comprendre les passages plus techniques scientifiquement.


Au final, un bon petit roman historique, qui ne pourra que plaire aux amateurs du genre.

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