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Katie de Michael McDowell

  • ma_mots_et_images
  • 21 oct. 2024
  • 2 min de lecture

Je vous parle aujourd'hui d'un roman que j'ai dévoré avec un grand plaisir. Il s'agit de Katie de Michael McDowell publié par les Editions Monsieur Toussaint Louverture.


Après avoir beaucoup aimé la saga Blackwater du même auteur, j'ai eu envie de me replonger dans son univers très particulier.


Nous sommes ici dans le dernier tiers du XIXe siècle aux Etats-Unis. Philomela (Philo pour les intimes) vit pauvrement avec sa mère dans un petit bourg du New Jersey. Peinant à joindre les deux bouts, elle saute sur l'occasion lorsque son grand père, exploitant aisé et fâché avec sa mère, les contacte pour leur demander de l'aide.


Philo rejoint la ferme du vieil homme qui vit sous la coupe de la famille Slape, composé de l'effrayante Katie, de son père et de sa belle-mère. Ces derniers dépouillent le maître des lieux et le tue, accusant au passage la pauvre Philo, avant que de venir assassiner la mère de cette dernière.


C'est le départ d'une histoire de destins entremêlés, où Philomela et les Slape, à travers le New Jersey et New-York tour-à-tour s'éviteront et se chercheront.


Philo, douce et naïve, dépouillée de son héritage, trouvera assez vite une protectrice ainsi que l'homme de sa vie, alors que Katie, douée d'un don de voyance et d'une absence complète de compassion, tuera allègrement, si cela lui permet de faire grossir le magot familial.


Un roman qui se dévore sans s'en rendre compte. L'histoire est prenante, jouant sur de nombreux tableaux qui happent le lecteur : suspense, meurtres, amour, une belle dose de fantastique aussi. Les personnages sont fondamentalement jusqu'au-boutistes, tant dans leur noirceur et leur folie pour les uns, que dans leur détermination et leur intégrité pour les autres.


Il s'agit aussi d'une très belle fresque historique nous présentant d'un côté un New Jersey encore très rural et de l'autre une vie New Yorkaise attirante mais si difficile à intégrer pour des jeunes femmes pauvres. Et, bien souvent leur honnêteté ne leur permettant pas de bien vivre, la prostitution plus ou moins déguisée devient leur seule réelle option.


A contrario, nous voyons aussi les familles aisées évoluer de salons en promenades, avec comme point d’orgue l’été passé dans la station de Saratoga, ville d’eau et de divertissements, où trouver une belle robe et se montrer constituent le quotidien des jeunes femmes.


Michael McDowell a réalisé ici une très belle œuvre que je recommande aux amateurs du genre !

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